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L’église paroissiale et la chapelle de Cazals : 23 ans de guerre de quartiers


A la fin du XIXème siècle, l’ancienne église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption se trouvait déjà au sommet d'une butte à l'extérieur du bourg, au sud-ouest de la Grand-Place.image fictive

Un plan de 1892 précise la morphologie de cette ancienne église romane. Ce bâtiment se développait sur une nef à deux travées ouverte sur un chœur en abside et un collatéral fermé à l'est par une abside et ouvert au sud sur une chapelle ou sacristie. Le clocher surmontait la première travée du collatéral. Le plan précise que "les sacristies et absides sont dans un très mauvais état".

Endommagée par la Guerre de Cent ans et les diverses invasions, l’édifice menaçait ruines. C’est pourquoi, depuis 1844, l’église étant jugée trop dangereuse, les Cazalais pratiquaient le culte à la chapelle Saint Martin dans le castrum en attendant sa reconstruction.

 

image fictive

Cette situation ne pouvant plus durer, il devint nécessaire pour les habitants des quartiers du « Barri » et de « La Ville » de construire un autre lieu de culte. Grâce à la donation d’un terrain et à un important legs d’une paroissienne, la chapelle de la rue Haute fut édifiée en 1876 à l’initiative de la municipalité. Les vitraux furent réalisés grâce aux dons émanant de riches familles des quartiers du « Barri » et de « la Ville », et du curé de l’époque. De plus, cette nouvelle chapelle se révéla beaucoup plus accessible que l’église.

 

C’est alors que les hostilités commencèrent, une véritable guerre de clocher, car les habitants du quartier « Notre Dame » trouvaient que ce nouveau lieu de culte était trop éloigné pour les offices, sans compter que beaucoup de Cazalais souhaitaient une maison de Dieu plus grande.

La municipalité proposa donc la destruction de l’ancienne église et la reconstruction d’un nouvel édifice plus vaste et plus commode.

Le Conseil de Fabrique, appuyé par l’évêque se positionna contre le projet trouvé trop coûteux et envisagé sur un emplacement malaisé, jugé d’un accès difficile et trop éloigné du presbytère. En outre, la reconstruction intégrale d’une nouvelle église à la charge de la commune allait impliquer un emprunt sur de nombreuses années ce qui aurait une répercussion inévitable sur les impôts des Cazalais.

 

L’évêque pour sa part penchait pour un simple agrandissement de la chapelle du bourg, agrandissement qu’il proposait de largement financer. image fictive
L’ancienne église paroissiale serait alors conservée mais ne serait utilisée qu’à l’occasion des cérémonies funéraires. Afin que la municipalité puisse trancher en toute équité, l’évêque lui demanda d’ouvrir une enquête auprès des habitants de Cazals pour déterminer quel projet retenir. Cette consultation donna raison à la municipalité et l’église fut entièrement reconstruite dans les années 1892-1898 sur l’emplacement d’origine par l’architecte départemental Jean-Gabriel-Achille Rodolosse.

Ainsi Cazals se trouve doté de deux lieux de culte à la fin du XIXème siècle, et pour faire cesser les querelles entre les partisans de l’église et de la chapelle, le maire Calmeille va solliciter le préfet du Lot. Ce dernier, avec l’accord de l’évêque de Cahors Monseigneur Grimardias, et muni de l’autorisation du ministre des cultes, va prendre un arrêté de fermeture de la chapelle.

Cette décision va provoquer beaucoup d’animosité au sein de la population. Profitant du fait que les scellés n’avaient pas été posés, une nuit, en grand secret, les habitants du quartier « Notre Dame » décident d’enlever la cloche de la chapelle. Mais le secret est ébruité et au « Barri » et à « la Ville » on se met à monter la garde et on protège la cloche en scellant devant celle-ci des barres de fer toujours visibles aujourd’hui.

Église ou chapelle ? Le conflit durera vingt-trois ans. Ce n’est qu’en 1902 que le nouvel évêque de Cahors Monseigneur Esnard appellera à la réconciliation grâce à la médiation d’un curé nouvellement nommé à Cazals et fera rouvrir la chapelle.

Le temps s’est écoulé, les esprits se sont calmés, mais la chapelle a subi les outrages du temps. Les fondations étant bâties sur un sol argileux, les murs s’étaient fissurés et le dallage affaissé. À cause de l’écartement des murs, les vitraux très endommagés durent être déposés. Une ceinture de béton armé à mi-hauteur, et une autre au niveau du plafond devinrent nécessaires.

La consolidation des fondations et le colmatage des fissures furent effectués dans les années 1990 – 1995, mais l’intérieur de la chapelle avait beaucoup souffert.

Constituée en 2001, sur l’initiative du Père Pourcel curé de la paroisse, l’association pour la sauvegarde du patrimoine de Cazals décide d’entreprendre les travaux de restauration avec l’accord de la municipalité.

Le 8 juillet 2007, la chapelle est bénie par l’évêque de Cahors Monseigneur Turini. Elle est à cette occasion consacrée à Saint Jean-Gabriel Perboyre, missionnaire lazariste originaire de Montgest.

 

L’histoire intégrale de Cazals est à retrouver dans le livre de Françoise AURICOSTE : Cazals (Lot) au XIXe siècle. En vente à la mairie ou au Tabac-Presse de la Place.

 

Cazals Auricoste couv

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